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  • : Lettres de 3 frères poilus
  • : 3 frères, Maurice, Paul, Joseph, élevés dans une famille catholique et patriote qui ne roule pas sur l'or. Maurice passe son bac de philo en 1912, comme 7000 autres condisciples. Paul vient d'obtenir son Doctorat en médecine et part sous les drapeaux pour un service militaire normalement de 3 ans. Joseph est un jeune vicaire. Leur destin va basculer au cours de l'été 1914. Voici, semaine après semaine, leur correspondance de guerre. Que leur courage ne soit pas oublié.
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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 11:06

 

Le 11 novembre nous fêterons le centenaire de l'Armistice de 1918.

 

Il n'a jamais été autant nécessaire de se souvenir de la souffrance de ces soldats et du traumatisme qu'a été cette guerre pour l'Europe  dont les conséquences politiques se font encore sentir en 2018 (les crises au Moyen Orient  sont ainsi l'héritage indirect du Traité de Versailles).

 

Souvenez-vous de ces quelques lignes d'Henri Barbusse dans "le Feu" :

''les hommes c´est des choses qui pensent un peu mais qui surtout oublient. Voilà ce qu´on est , des machines à oublier''

Et pourtant '' si on se rappelait, dit l´autre, y aurait plus de guerre''

''un troisième ajouta magnifiquement : -oui, si on se rappelait, la guerre serait moins inutile qu´elle ne l´est''.

 

A l'heure des replis nationalistes et du chacun pour soi, de la Hongrie à l'Italie, de la Pologne à l'Autriche, des Etats-Unis au Brésil qui vient d'élire un bien inquiétant président, sans oublier la Grande Bretagne et son Brexit, le devoir de mémoire vis à vis des poilus est plus que jamais nécessaire.

 

L'Union Européenne a été épargnée par les conflits depuis 60 ans car elle a préféré les compromis aux affrontements de coqs sur leurs ergots (égos ?).

Mais l'Europe vacille : les désordres politiques actuels, la montée des extrêmes rappellent étrangement les prémices de la 2e guerre mondiale.

La peur des citoyens devant la mondialisation et l'immigration mal contrôlée sont le moteur de ces inquiétantes mutations, accélérées par l'incessante litanie des images et des rumeurs.

 

"Plus jamais ça" nous abjurent (une dernière fois ?) les Poilus.

Les résultats aux prochaines élections européennes mettront-ils un frein aux nationalismes renaissants ou seront-ils le signal d'une déconstruction de l'Europe ?

Les dizaines de millions de morts des deux guerres mondiales ne nous ont pas suffit apparemment...

 

"Nous sommes des machines à oublier"

Puisse ce blog aider modestement à démentir ces paroles prophétiques.

 

Lisez, relisez ces lettres des 3 frères poilus : quel contraste entre les espoirs de l'année 1913  et la peur qui transpire des lettres de Maurice au Mort Homme en 1916 !

 

 

 

 

 

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 23:11

Il y a 100 ans débutait la bataille de Verdun ; un million d´obus sont tombés en une seule journée sur les premières lignes françaises. Ne pas l´oublier, ne pas oublier la souffrance de ces jeunes gens, devenus littéralement  ''chair à canon''.

Certes ne n´était pas la premiére fois (l´expression a été forgée par Chateaubriand aprés la bataille d'Eylau le 8 février 1807), ni la dernière, mais le début d´une impitoyable stratégie    d´anéantissement où l´homme s´efface totalement devant une guerre devenue véritablement industrielle.

Alors pour comprendre la souffrance de ses hommes, lisez, relisez les lettres de poilus, notamment celles de trois frères de la Drôme publiées dans ce blog. Leur ton change nettement à partir du début de cette terrible bataille. La vie devient une partie de dés. Les lettres de Maurice de juin, juillet et août 1916 sont les plus poignantes.

Je vous invite à les ouvrir.

 

Thiaumont

 

 

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 21:32

A l´approche des commémorations du 11 novembre, la visite des tranchées reconstituées prés du village de Pressins dans l´Isére (bravo pour ce formidable travail) m´a amené á relire le livre d´Henri Barbusse, écrit dés 1916 : Le Feu.

Rappelons qu´Henri Barbusse, militant pacifiste depuis 1908, a sollicité á l´âge de 41 ans sont engagement dans l´infanterie alors qu´il aurait pu être dispensé de tout service. Pourquoi cette volte-face ? pour témoigner ? partager les souffrances des plus faibles ? ou ''tuer la guerre dans le ventre de l´Allemagne'' ?

Nous lui devons en tout cas quelques pages magnifiques sur les poilus, dont celle-ci, qui les décrivent avant l´assaut dans un état de lucidité absolue, prêts á mourir mais imperméables á la propagande :

''Chacun sait qu´il va apporter sa tête, sa poitrine, son ventre, son coprs tout entier, tout nu aux fusils braqués d´avance, aux obus, aux grenades accumulées et prêtes, et surtout á la méthodique et presque infaillible mitrailleuse -á tout ce qui attend et se tait effroyablement lá-bas- avant de trouver les autres soldats qu´il faudra tuer. Ils ne sont pas insouciants de leur vie comme des bandits, aveuglés de colére comme des sauvages. Malgré la propagande dont on les travaille, ils ne sont pas excités. Ils sont au-dessus de tout emportement instinctif. Ils ne sont pas ivres, ni matériellement ni moralement. C´est en pleine conscience, comme en pleine force et en pleine santé, qu´ils se massent lá, pour se jeter une fois de plus dans cette espéce de rôle de fou imposé á tout homme par la folie du genre humain. On voit ce qu´il y a de songe et d´adieu dans leur silence, leur immobilité, le masque de calme qui leur étreint surhumainement le visage. Ce ne sont pas le genre de héros qu´on croit, mais leur sacrifice a plus de valeur que ceux qui ne les ont pas vu ne seront jamais capables de le comprendre.''

 

 

''ce sont des civils déracinés. Ils sont prêts. Ils attendent le signal de la mort et du meurtre; mais on voit, en contemplant leur figure entre les rayons verticaux des baionnettes, que ce sont simplement des hommes''

 

Et quelques pages plus loins, les soldats perdus dans un océan de boue, doutent qu´on les croit lorsqu´il raconteront leur calvaire de retour á la vie civile, doutent même de leur propre capacité á ne pas oublier car ''les hommes c´est des choses qui pensent un peu mais qui surtout oublient. Voilá ce qu´on est , des machines á oublier''

Et pourtant '' si on se rappelait, dit l´autre, y aurait plus de guerre''

''un troisiéme ajouta magnifiquement : -oui, si on se rappelait, la guerre serait moins inutile qu´elle ne l´est''.

 

Alors faisons mentir cette prophétie, presque centenaire : ne soyons pas des ''machines á oublier'', á les oublier.

 

Bonne lecture du blog, et comme on dit au Québec : JE ME SOUVIENS

 

Thiaumont

 

 

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 22:04

Chers lecteurs de ce blog,

 

Je ne vous oublie pas, pas plus que vous n'oubliez nos poilus en cette année du centenaire. Je vous livre quelques cartes postales supplémentaires.

La première est patriotique (l'Alsace est une magnifique fiancée délivrée des griffes de l'ogre), la seconde montre Maurice entouré de deux autres poilus, la dernière est écrite par Joseph; écriture serrée; s'il en est !

N'oubliez pas de lire ou relire les lettres si riches de ces trois frères.

A bientot  

Thiaumont

En Alsace

 

Maurice-sur-pied.jpg

 

ecritures-serrees-bis0002.jpg 

 

 

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 14:56

Chers lecteurs,

 

Alors que nous nous apprêtons à entrer dans l'année du centenaire,  merci de votre fidelité à ce blog, mais surtout à la mémoire de ces jeunes (et moins jeunes) dont la vie a été parfois sublimée, mais plus souvent laminée par le rouleau compresseur d'une Histoire sans états d'âme.

Comme promis voici, trois autres cartes postales originales qui illustrent trois facettes de la Grande Guerre :

 

-Une photo traditionnelle d'un poilu

 

-Le naufrage du navire "Le Portugal"

 

-orphelins de la marine

 

Trois autres suivront prochainement

 

Bonne année à tous

 

Thiaumont

 

cuirasse-d-escadre-Gaulois.jpg 

Cuirassé d 'escadre ¨Le Gaulois¨

 

 

 

Dans-une-eglise.jpg

 Soldats dans une église

 

 

 

En-Champagne-effets-de-l-artillerie.jpg

Effets de l'artillerie sur les lignes allemandes en Champagne

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 21:59

IMG_4215.JPG

Monument aux morts de Saint Martin du Vercors

 

99 ans ! Dans un an, un siécle aura passé depuis le déclenchement de la Grande Guerre. On évoquera alors une nouvelle fois la course folle pour la suprématie européenne et son corollaire, la course aux armements, le jeu des alliances...qui ont précédé des millions d'hommes dans l´enfer...

Je vous propose d'entrer dans   la Grande Histoire par le petit bout de la lorgnette, á travers le destin de ces trois jeunes hommes, bientôt  emportés par  un tourbillon dont il n´ont pas encore la moindre conscience.  Les deux lettres que voici, déjá publiées en 2008 au tout début de ce blog,  en témoignent : le militaire y apparait sous les traits de Paul, qui fait son service militaire, comme un ''drôle de zouave'',  acteur d´une comédie qui devriendra hélas tragédie, tandis que Maurice se passionne pour une autre course folle...celle de deux trains lancés á vive allure sur des voies paralléles. Une métaphore d´une Europe en surchauffe.

Bonne lecture

Thiaumont

 

 

 

Cher Joseph


Je suis vraiment négligent depuis quelque temps, je le reconnais ; il a déjà longtemps que je devais t'écrire, mais, peu encouragé par les lettres des uns et des autres, qui sont très rares, j'ai reculé ce moment, qui se restreint d'autant plus que mon examen approche plus vite. Une semaine me sépare de cette lutte décisive pour moi, mais j'espère et je le pense bien, ce sera un succès qui cloturera admirablement bien cette année 1912 si bien remplie. Je suis convoqué pour le lundi 28 octobre 2 heures du soir ; de 2 à 4 je passe, avec d'autres bien entendu et vers 6 h je saurai à quoi m'en tenir ; je t'enverrai un mot immédiatement. Tu sais maintenant la malchance que nous avons eue. Paul d'abord versé à Lille puis à Calais.

Hier pour la première fois je l'ai vu en soldat et je t'assure que j'ai ri, mais si, oh là! Là!! voilà ; je suis allé le chercher à la gare samedi soir ; je l'attendais sur le quai à la sortie. Vers 7h1/2 plusieurs soldats du 8eme s'avancèrent vers la sortie, Paul en était, mais je ne le vis ou plutot je ne le reconnus pas. A trois pas de moi se tenait une sorte de réserviste petit et trapu qui me semblait attendre quelqu'un ; ce réserviste!!!, il en avait l'air, n'était autre que Paul ; quand je le reconnu j'éclatai de rire et il y avait de quoi. Il s'était laissé pousser la barbe, et quelle barbe !!! d'un noir d'ébène, courte et par conséquent, quoique fournie, laissant voir la peau de ci et de là, non quelque chose de laid « d'horribile visu »!!! m'écriais je en riant. Tous ceux qui le voyaient se demandaient ce que c'était que ce « poilu » (terme de régiment) et les jeunes filles riaient en le voyant. Figure toi un visage, déjà brun, recouvert d'un « gazon de poils » excessivement noirs, assez courts ; ce sera à peu près l'impression que cela m'a faite, un vrai colonial quoi !!! Le portrait que j'en ai fait est encore loin en dessous de la réalité, c'était comique !; en civil il ferait reculer les gens d'effroi et à la guerre il terroriserait une armée entière d'ennemi ; c'est pas peu dire !?! A part cela il est potable sous la calote bleue et le pantalon rouge ; une allure décidée, des gestes secs, une marche étourdissante, grâce à ses « godillots » ; la France ne craint rien avec de pareils soldats. Il m'a apporté du linge sale, et comment ! Nous avons eu la pluie tout le jour aussi nous n'avons pas pu visiter Lille à notre fantaisie ; le temps reste pluvieux et devient par suite frais et humide.

Paul sera peut être bientôt le médecin de la place de Calais, car le médecin-auxiliaire en place partira vers le 20 Novembre. De ce fait il sera bien logé et pourra avoir plus de liberté.

Je t'embrasse de tout coeur en attendant de tes nouvelles. 

Maurice

Note de Thiaumont : remarquez que le terme "poilu" existait déjà avant la Grande Guerre

 

pantalons-rouges.jpg

 

Le Samedi 6 septembre (commentaire de Thiaumont :  1913)

                      

Cher Paul

J'avais déjà commencé la lettre que je devais t 'envoyer, lorsque Joseph est arrivé ; le lendemain de son arrivée nous sommes allés à U., aussi n'ai je pu continuer la lettre. Mais nous voici de retour et je remets la plume à la main pour te narrer tous les détails de notre voyage et de notre séjour à Moras et autres lieux. De Sous-le Bois à Valence nous avons fait bon voyage et nous avons été assez heureux pour assister à une course de trains entre 2 rapides le nôtre et celui qui filait vers Nevers, sur une voie parallèle pendant près de 40 kilomètres. C'était une course vraiment magnifique ; tous les voyageurs étaient aux portières se mesurant, riant, criant comme sur un champ de courses. Les 2 trains pendant 10 minutes allèrent de pair, puis l'autre sembla prendre de l'avance ; Le mécanicien de notre machine, ne voulant sans doute pas se laisser devancer chauffa fortement, si bien que notre convoi rattrapa l'autre  et lui passa devant, notre train avait gagné ; mais ce fut superbe encore une fois et cela dura environ 20 minutes. Le train étant un rapide ne s'arrêta qu'à Laroche, Dijon, Macon, Chalon Lyon et Valence où nous arrivions à 4h1/2

Maurice

 

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 19:43

Voici deux photos et deux cartes postales illustrant  la période de 1913 á 1918 :

 -Sur l´aérodrome de Reims en 1913

-Le cuirassé Jean-Bart, un des fleurons de la marine française, mis á l´eau en 1911

-Le  naufrage du navire hopital '' Le Portugal''

-Aprés un  Te Deum  en 1918

 

D´autres, toutes aussi originales, suivront dans les prochains mois

 

Thiaumont

 

1913--aerodrome-de-Reims.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Bart.jpg

 

 

le-Portugal.jpg

 

 

 

 

 

 

 

1918-apres-un-TE-DEUM.jpg 

 

 

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 23:33

 

la-boue.jpg

 

Roland-Dorgeles.JPG

 

 

Une fois la guerre finie, une fois l´assurance d´avoir sauvé sa peau aprés parfois des années d´angoisse,  pour les poilus les petits riens d´une  vie ordinaire prenaient une saveur inouie, avant parfois hélas  certaines  désillusions du retour á la vie civile.

Mais dans les tranchées aussi d´autres plaisirs jugés insignifiants en d´autre temps illuminaient leur journée.

Ainsi l´écrivait déjá Roland Dorgelés dans ''Les croix de bois'' :

 

Maintenant nous savourons la moindre joie, ainsi qu´un dessert dont on est privé. Le bonheur est partout : c´est le gourbi oú il ne pleut pas, une soupe bien chaude, la litiére de paille sale oú l´on se couche, l´histoire drôle qu´un copain raconte, une nuit sans corvée... Le bonheur ? mais cela tient dans les deux pages d´une lettre de chez soi, dans un fond de quart de rhum. Pareil aux enfants pauvres, qui se construisent des palais avec des bouts de planches, le soldat fait du bonheur avec tout ce qui traîne.

Un pavé, rien qu´un pavé, oú se poser dans un ruisseau de boue, c´est encore du bonheur. Mais il faut avoir traversé la boue, pour le savoir.

 

 

Thiaumont

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 17:50

1er-mars-1915.jpg

 

 

 

 

 

Dans 3 jours sera commémoré l'armistice de 1918. Quatre-vingt quatorze ans après la fin de la Grande guerre et deux ans la publication des dernières lettres des 3 frères poilus, la souffrance et l'héroïsme de ces soldats continue de susciter de l'intêrêt et à soulever bien des questions comme en témoignent les  presque 10000 visiteurs de ce modeste blog. Merci à eux, tant me serait insupportable l'oubli de ces jeunes (parfois trés jeunes) gens.

 Moi-même, qui me suit contenté de retranscrire ces quelques 200 lettres en y insérant quelques illustrations, je suis écartelé entre l'admiration que je voue à tous ces héros ordinaires, l'intime conviction que leur sacrifice n'a pas été inutile, et ma conception plutôt pacifique de la marche du monde ; Ne suis-je pas  tenté, en 2012, de reprendre à mon compte les quelques lignes de mon cher Brassens :

" Jugeant qu'il n'y pas péril en la demeure, allons dans l'autre monde en flanant en chemin

Car à forcer l'allure, il arrive qu'on meure pour des idées n'ayant plus cours le lendemain

Et s'il est une chose amère, désolante, en rendant l'âme à Dieu, c'est bien de constater

Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idées

Mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente..."

 

Les jeunes soldats, en rendant l'âme, ont-ils eu le sentiment de se tromper d'idées ?  Le plus jeune des 3 frères, qui s'est vu mourir à petit feu sur le  champ de bataille de Verdun dans la fleur de l'âge, aurait certes eu le temps de  nous le dire, Mais aurait-il eu seulement le même avis quarante ans plus tard, s'il avait survécu, en observant la naissance du couple franco-allemand ? Nuance, tout est dans la nuance... Y a t'il en vérité...une Vérité ?

 

Thiaumont

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 09:54

 

 

 

Aujourd'hui, 11 novembre 2011, jour de mémoire.

Et il est bon en effet de se souvenir. A l'heure où la crise financière commence à affecter le quotidien de chaque européen, où une forme de  guerre économique est à son paroxysme,  comme il serait  tentant de voir dans la guerre une forme de purification des âmes ... ou de relance économique !  les 3 frères, dans leur correspondance pensaient d'ailleurs à une  punition divine liée à un relachement de la pratique religieuse des français .

Alors que les va-t'en guerre, les agités ou  les manipulateurs n'oublient pas que nous, les "99%" qui voulont rester en paix n'avons rien oublié du sacrifice de ces jeunes, victimes de la Grande guerre  et des horreurs qu'ils ont vécues.  Que ceux qui ne l'ont pas fait depuis longtemps relisent Genevoix, Giono et tant d'autres ou plus simplement les lettres de Maurice de juin et juillet 1916 à Verdun, dans ce blog . Les corps à corps aveugles, les bombardements qui rendaient fous, les chairs mutilées.

Cela jamais, plus jamais ne doit se reproduire...sinon leur souffrance n'aura alors vraiment servi à rien !


  Thiaumont

 

 

                    

 

                                         Hooreleke. Armistice. 9 h 30, 11 novembre 1918

                                         (cliché et légende d'Yves Troadec -   http//:www.rue-foch.net)

 

                      Armistice.jpg

 

                                Wagon du Maréchal Foch où a été signé l'armistice le 11 novembre 1918

 

 

                                                monument-aux-morts-St-P-d-entremont.jpg

 

                                           Monument aux mort de St Pierre d'Entremont (Chartreuse-Isère)

 

 

PS : merci aux milliers de lecteurs de ce blog (plus de 8000 connexions à ce jour) qui prouvent que le "devoir de mémoire" ne faiblit pas.

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